Le taro, aussi appelé madère, chou chine ou dachine, est un tubercule alimentaire des régions tropicales. Le terme peut désigner également la plante elle-même, dont les autres parties (tiges et feuilles) peuvent aussi être consommées après préparation. Cette plante serait originaire du sud-est asiatique. Ses tubercules et ses feuilles recèlent des vitamines, des sels minéraux et de l’énergie dont l’organisme humain a besoin pour se maintenir en santé.
Variétés de taro
Colocasia, nom scientifique du “vrai” taro, est l’un des tubercules les plus répandus dans les régions tropicales humides. Il peut atteindre environ un mètre de hauteur et produire des tubercules comestibles d’une trentaine de centimètres de long. Les feuilles et les tiges de cette plante entrent également dans la composition de beaucoup de plats.
Valeur nutritive
Le tubercule, qui pousse dans le sol comme une racine, est une excellente source de calories, apportant à l’organisme l’énergie dont il a besoin pour conserver son dynamisme. Il constitue également un apport en fibres facilitant le transit intestinal.
Consommé régulièrement, comme il l’est généralement dans la plupart des zones rurales, le tubercule est également une bonne source de calcium et de fer.
Les feuilles de taro fournissent en grande quantité la vitamine A, nécessaire à une bonne croissance, à la santé des yeux et à la prévention des maladies. Elles contiennent également de la vitamine C et de la vitamine B2 (riboflavine), de la vitamine B1 (thiamine) dont l’organisme a besoin pour assimiler les éléments énergétiques. Les feuilles de taro contiennent enfin d’intéressantes quantités de calcium et de fer.
Conservation
Les tubercules de taro se conservent mal après la récolte. Aussi vaut-il mieux les laisser en terre jusqu’au moment de les consommer.
On peut le faire cuire dans un four traditionnel jusqu’à formation d’une croûte. Ainsi cuit, il devrait se conserver environ une semaine. Une autre méthode consiste à ébouillanter puis couper le tubercule en tranches fines qu’on fait sécher au soleil. Le taro peut alors se conserver plusieurs mois dans un bocal, une boîte métallique ou un sac de plastique bien fermé. On peut également le garder très longtemps si après l’avoir épluché, on le congèle dans des récipients propres ou des sacs plastiques.
Les feuilles de taro doivent être cueillies fraîches et fermes. Pour les conserver pendant quelques jours, il convient d’éviter qu’elles ne se dessèchent. Il est préférable de cueillir les feuilles avec leurs tiges, de les mettre dans un bol d’eau et de conserver le tout dans un endroit frais. Elles tiendront ainsi pendant quelques jours. Il est également possible de conserver les feuilles de taro dans un réfrigérateur ou une glacière; il suffit pour cela de les mettre dans un sac de plastique percé de quelques trous.
Cuisson du taro
La méthode traditionnelle de cuisson qui consiste à cuire le tubercule sans l’éplucher donne les résultats les plus savoureux. Mais selon les méthodes les plus courantes, le tubercule est grillé sur des pierres chauffées à blanc, rôti au four traditionnel, bouilli ou frit, ce qui évite la déperdition des vitamines que contient la peau.
Certaines variétés de taro cru ou mal cuit contiennent de minuscules cristaux d’oxalate de calcium. Le fait de mâcher le taro, cru ou à moitié cuit, libère ces petits cristaux acérés qui provoquent une sensation désagréable de picotement dans la bouche et la gorge. Il suffit pour éviter ce problème de veiller à bien cuire le taro. Lorsqu’on prépare un plat qui demande du taro râpé, il est bon de cuire le tubercule avant de le râper.
Les feuilles de taro sont bonnes à manger, mais il ne faut choisir que celles dont les tiges sont vertes ou rouges (et non pas brunes ou violettes). Les feuilles de toutes les variétés de Xanthosoma sont comestibles.
Les feuilles, comme le tubercule, risquent de provoquer des démangeaisons dans la bouche si elles ne sont pas convenablement préparées. Pour être sûr que cela n’arrive pas, il faut les faire bouillir rapidement une première fois, jeter la première eau de cuisson et refaire bouillir dans une petite quantité, ou de lait de coco. Si l’on accompagne les feuilles de taro d’un aliment gras, comme le lait de coco, le corps assimile mieux la vitamine A qui est également contenue dans les feuilles.
Voici la recette la plus répandue au Cameroun
Ingrédients pour 4 pers env
- 2 kg de taro
- de l’eau
Préparation
- Faire cuire le taro avec la peau dans une casserole contenant suffisamment d’eau à hauteur des tubercules pendant environ 2h.
- Lorsqu’ils sont cuits, retirez les de la casserole, laissez les tiédir juste assez pour pouvoir les éplucher
- Épluchez ensuite les taros et pilez-les lorsqu’ils sont encore chauds.
- Pilez jusqu’à l’obtention d’une pâte bien lisse, sans grumeaux.
- Elle doit avoir la consistance d’une purée de pomme de terre
- C’est prêt. Servez chaud, avec une sauce
2 commentaires
coucou alice
tu nous mets de l’eau à la bouche,tu sais!
cela donne juste envie de se lancer et de faire la même recette!
petite question,où peut-on trouver les feuilles de taro sur paris?
merci d’avance pour la réponse et merci de nous régaler virtuellement.
Bonjour les feuilles de taro se conserve très mal du coup il est difficile d’en trouver chez des revendeurs. en tout cas je n’en ai jamais trouvé moi j’en rapporte du pays