Nouvelles Recettes
Artiste confirmé et vedette consacrée de la musique africaine, Moni Bilè doit son succès à la révolution tranquille du makossa dont il est le précurseur, et qui a inspiré toute une génération d’artistes et d’auteurs-compositeurs contemporains dans le microcosme du makossa.
Vingt ans après ses débuts prometteurs dans le show-business en Côte-d’Ivoire, alors qu’il n’avait que 22 ans, ce jeune camerounais n’a eu de cesse d’affirmer son style et son talent au travers des différents albums qui ont jalonnés et marqués son œuvre.
Sa carrière artistique, riche et exemplaire, lui a valu à plusieurs reprises, la consécration suprême au sein de ses pairs.
Ce groupe s’emploie depuis 1963 à populariser le jeu du balafon et a donné une nouvelle vie à cet instrument très vivant dans les années 1950-1960 : le balafon y était même intégré aux musiques d’église ! La disparition de l’instrument, détrôné dans les années 1970 par le synthé, a entraîné Richard Band dans une traversée du désert de plus de quinze ans. Le mérite de ce groupe fondé par Richard Ze Ngbwa (disparu en 2001) est d’avoir su former une nouvelle génération d’instrumentistes. Après la disparition de son fondateur, Bernard Ngbwa a repris les commandes de la formation et Daniel Ngbwa, celles du «medjang ».
Le Richard Band, qui compte trois balafons et des tambours, s’illustre également par une belle section vocale et des castagnettes appelées menyas. Lors de son passage au Fespam (Festival des musiques panafricaines), la chanteuse afro-péruvienne Susana Baca a reconnu un rythme pratiqué dans son pays, le « Elak», appelé au Cameroun le « Ekang », l’une des branches du bikutsi. Elle a même exécuté, devant les musiciens ravis, une danse pratiquée lors des fêtes populaires, un bel exemple des liens qui unissent l’Afrique et sa diaspora.
Pierre Tchana est l’un des monuments de la musique camerounaise et africaine. Il est surtout célèbre pour sa rumba des années 70 et le contenu de ses chansons qui mêle une certaine vision de l’Afrique avec les soubresauts, les impatiences et les espoirs que nourrissaient encore à son époque la jeunesse issue de l’indépendance.
Je n’ai malheureusement pas pu trouver plus d’informations sur l’homme alors je vous laisse découvrir l’artiste.
Ekwalla Mpouli Eugène, plus connu sous le nom de Hoigen Ekwalla, fait son entrée sur la scène musicale camerounaise en 1983. Mordu de musique, Hoigen se lie d’amitié avec Djene Djento. Ensemble, ils écument les cabarets de la ville. “ Le grand frère Kotti François lui permet de chanter pour la première fois dans un groupe. Très doué à la guitare, il s’envole pour paris a la fin de 1980 pour son 1er album ”, raconte Djene. S’ouvre alors une carrière florissante pour ce natif de Douala, qui enchaîne des opus dans son domaine de prédilection: le Makossa.
Hoigen Ekwala fait alors les beaux jours de la musique camerounaise. Avec son actif, une demi douzaines d’albums et autant de succès auprès du public. Le titre Chat Botté lui vaut un disque d’or au Cameroun en 1988 et il est sacré artiste de l’année, avec son titre à succès Mon amie vérité en 1994.
Vocaliste impressionnant, il avait cette capacité à chanter aux limites de l’éraillement et dans le respect des nuances, éprouvant alors les cordes vocales d’interprètes mal exercés. Nlombi Enyan, Ossas de la rigueur, Otil ma sont des tubes parmi tant d’autres, qui continuent de faire danser, sans connaître la moindre ride. Normal ! Artistiquement, il quêtait constamment la perfection. L’un des secrets de ce succès réside certainement aussi dans la capacité qu’avait l’homme à interpréter le quotidien, sous ses facettes légères et graves, dans un mélange très artistique de dérision et de sérieux. La gestion calamiteuse de la chose publique, la pauvreté, les querelles au foyer, les escapades amoureuses ou même, l’envie de prendre une bière, tout y passait.
Sans être un piètre saltimbanque de trottoir, Sala s’y inspirait allègrement. D’ailleurs, à ses débuts, c’est sur ces trottoirs de Yaoundé que le bonheur le rencontrera, lui joueur de balafon venant de son Loum natal, par Akonolinga. Il croise alors le chemin d’un certain Messi Martin qui manifeste de l’intérêt pour ce talent « sauvage ».
Sous son tutorat, Sala intègrera le groupe « Los Camaroes » avec qui il commettra un premier album collectif en 1982. Il y composera notamment les titres belon Salla et Miss ya Ntem. Sala revient au devant de la scène en 1987, pour son premier album solo intitulé Ngon Evina. Il se fait accompagner pour la circonstance par les célébrissimes « Têtes Brûlées ». L’album fait un carton et l’artiste croule sous les invitations.Il passe ses nuits de cabaret en cabaret flanqué de copains artistes, jusqu’aux premières lueurs du jour pour le bonheur des noctambules. Et cette vie de fantôme prendra plus tard la forme d’un groupe « Les Zombis de la capitale ».Los Camaroes », il quitte les « Zombis » mais garde le rapport, professionnel et amical. Ce dernier groupe l’accompagnera d’ailleurs pour la réalisation de ses autres tubes. Nlombi Enyan (Ossas I) en 1989, Griffe en 1992, Ossas II avec le titre Otil ma en 1994, et Commonwealth en 1996. L’histoire parlerait mieux pour nous, mais le succès glané pendant cet épisode est encore bien vivant dans plus d’une mémoire. Seulement, l’homme n’a pas une âme à enfermer. Comme pour «
Les alliances et autres pactes, il ne les aimera pas beaucoup. C’est ainsi qu’il n’est jamais parvenu à tenir dans un groupe ou à s’unir officiellement à une femme. Il a d’ailleurs légué à la postérité deux fils reconnus, et de mères différentes. Actuellement un seul est en vie. C’est le jeune Raphaël « Junior » Sala Sala, véritable sosie de son géniteur. Il s’exerce lui aussi dans la musique et compte approfondir le créneau balafon par lequel son feu père vint à la gloire.
Emmanuel ABENA
Merci à Martial qui m’a fourni cette Bio.