Le trio multiracial du hiphop camerounais, mi Bassa, mi français appelle à la fête, “à danser le makossa, le bikutsi, l’assiko”.

Un mélange de Makossa et de Hiphop. Les auteurs interpellent la jeunesse à consommer local. “Nous ne sommes pas Américains, mais Camerounais. Il faut aimer ce qu’on est. Il faut proposer quelque chose au rendez-vous du donner et du recevoir”.

Des chansons teintées de mélancolie, souvent au rythme de R’n’B . Tant les thèmes influencés par le message générique qui est celui de l’Espoir (Honba) semblent s’associer à la voix des chanteurs. L’espoir que “tout ira mieux”, les souffrances dans “Ndolo” et même la batterie forte et enlevée de “Hand’s up” ou la “Beauté africaine” qui exalte en Français, en Anglais et en Ewondo la femme du continent noir poussent plutôt à l’écoute. Le faîte de la nostalgie est atteint avec la reprise de “Mbemba mot’a Sawa”.Une chanson à succès d‘Eboa Lotin a Same. Les lamentations de X-Maleya semblent plus funèbres et plus langoureuses que celles de l’auteur lui-même qui plaignait en son temps, avec une guitare sèche, le sort de ses frères Duala, qui avaient vendu tout leur terrain aux étrangers. X-Maleya avait déjà repris “Matumba Matumba” du même auteur dans son premier album, avec un succès similaire.

“X-Maleya”, album éponyme et deuxième opus de ces jeunes, qui font leur premiers pas sur les scènes du concept “samedi rap” à Yaoundé dès 1998, garde l’identité de ces rêveurs d’une musique camerounaise autre que les rythmes qui inondent les radios et occupent généralement le haut des classements des hit-parades. Une bonne chanson, une reprise d’un succès et quelques compositions qui les accompagnent. Même si, pour le cas de X-Maleya, les appels des autres chanteurs plus ou moins connus, peut-être célèbres dans le créneau du hiphop, viennent davantage renforcer cette belle galette destinée à la jeunesse. Ainsi, l’on peut reconnaître les voix de Corry Ndenguemo des Macase, Dar-X ou la jeune Alima, elle-même à l’école des Macase.

Les amoureux du son et mélomanes adeptes des musiques d’écoute pourront sans crainte hausser le volume, tant la qualité est à l’image des musiciens sollicités, pour soutenir le guitariste métis Haïs Zaiter. Ainsi, trois bassistes, Serge Maboma des Macase, Jean Paul Lietcheu connu pour ses prestations à la Crtv depuis plus de vingt ans et Aimé Mama sont à l’origine du son lourd et langoureux. Ruben Binam, chef d’orchestre des Macase ne se contente pas de manipuler les synthés. Il est également le coproducteur de l’album mis sur le marché par X-Maleya lui-même.

 

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