On regroupe sous l’ethnonyme Sawa l’ensemble des populations autochtones du littoral camerounais. Les Sawa sont concentrés principalement sur les provinces du Littoral (province francophone) et du Sud-Ouest (province anglophone) du Cameroun. Ces populations parlent des langues assez proches appartenant à la famille des langues bantoues. Ces langues sont classifiées selon Malcolm Guthrie dans 4 sous-groupes différents : A10 (groupe lundu-mbo), A20 (groupe duala-limba), A30 (groupe tanga-yasa), A40 (groupe basaa). Ces regroupements ne rendent toutefois pas compte des affinités linguistiques et culturelles qui existent entre les différentes tribus. La langue duala est la principale langue de communication sur tout le territoire des Sawa ; notamment grâce à l’hégémonie locale que les Duala ont acquise dès le XVIIe siècle à travers le commerce de produits tropicaux et d’esclaves avec les Européens. Le nombre de locuteurs de cette langue est estimé entre 500 000 et 1 000 000. La fête annuelle du Ngondo à Douala est censée consolider les liens qui existent entre ces peuples. 

composent le peuple Sawa:liste non exhaustive!

Les DOUALA (Tribu) Le premier des peuples de la côte sont les Bwélé. Le récit de leur aventure est tout simplement étonnant: “ Rescapés d’une tourmente suite au déchaînement des éléments dans l’océan, trois descendants d’un certain Ngoso, rejetés au fond du Delta de Guinée sont recueillis par les habitants de Piti, aux confluents de la Dibamba, entre Douala et Edéa. C’est là qu’ils vont fonder leur foyer. Leurs souvenirs généalogiques remontent à un ancêtre nommé Bwélé. ”

les BATANGA (Tribu) Les Batanga du Cameroun, de Guinée Équatoriale comme ceux du Gabon sont des descendants de Ntanga Mu Mbèdi (fils de Mbèdi). Ntanga mu MBèdi lui même fils de Mbèdi, l’ancêtre commun Douala. Plusieurs siècles avant JC, suite à des malentendus claniques ( avec la hiérarchie Duala), le surpeuplement ,la recherche d’une vie meilleur et l’ autonomie, Ntanga fils de Mbèdi décide de détacher son clan de la grande famille Duala (les Mbèdi) et le rebaptise Ba-ntanga.

Les MALIMBA (Tribu) Les MALIMBA appartiennent au grand groupe SAWA établi au Cameroun sur le littoral maritime et ses environs. ILIMBE, l´ancêtre dont ils tirent le nom était l´ ainé des enfants de MBEDI,fils de MBONGO, fils de MBE (ou MBWE) issu du groupe BAKOTA du Congo dont tous les SAWA du Cameroun se reclament. Dans le groupe SAWA, les MALIMBA, DOUALA, PONGO et leurs frères, descendants directs de MBEDI, sont des BOMBEDI ou des BONA MBEDI.

Les MBO (Tribu) Le peuple NGOH et NSONGO plus généralemnent connu sous le nom de MBO ou “DUALAS des Montagnes” comme dirait DICKA AKWA sont incontestablement une composante culturelle SAWA. … Dans un courant migratoire, d´autres auraient quitté le Congo en longeant d´abord la rive occidentale de la Sangha et en passant ensuite par les regions des MAKA-NJEM, des BASSA, des BANEN avant d´atteindre le versant du Mont Manengouba. Il y aurait eu enfin mariage entre ces deux communautés. De ce metissage résultera.

Les BAKWERI (Tribu) Fako division, home of the Bakweri, is located in the Southwest Province of the Republic of Cameroon. Its divisional boundaries stretch from the Lower Mungo river estuary to the East, to the Southeastern and eastern axis of Mount Fako, passing through the Tiko creeks and the coast of Ngeme. Fako division, which was known as Victoria division during the British colonial era, is dominated by the towering Fako mountain (also known as Mount Cameroon), the highest peak in West Africa.

Les BAKOKO (Tribu) Notre grand Ancêtre Nsoo a trouvé un immense rocher chez les Basso du Nord. …Lame suivit les flots et arriva à Ngog-Lituba. …Les généalogistes Minyemeg Mi SIM et Ndoumbè Dibonguè, des Bisoo/Bakoko mettent en lumière l´existence de leur ancien empire fondé vers IIIe siècle avant notre ère, aux environs du Lac Tchad, appelé Ngée-Simba et sa confrérie militaire le Ngée (hommes-panthère). Dika Akwa fait le lien de cet empire avec l´Agysimba décrit par les routiers gréco-romains.

BASSA (Tribu) Ngog Lituba est, par suite des légendes et des mythes, considéré comme le berceau des Elog-Mpoo, Basaa, Duala, et groupe Beti. … Du trou de ce rocher sortait, il y a quelques années, un arbre «livend», considéré chez les Basaa et Elog-Mpoo comme un arbre mystique. .. en effet la pratique d´inhumer dans les grottes ou des sortes de catacombes (tombeaux communs familiaux) était très répandue dans cette région du Mbam; on en trouve encore quelques vestiges chez les Babimbi, Basoo, Bati et Yambass.

REPERES HISTORIQUES

Les premiers navigateurs qui donnèrent au fleuve Wouri le nom de Rio dos cameroes , littéralement la rivière des crevettes , sont arrivés dans le golfe au 16 ème siècle. Dès le début du 17 ème siècle, ces rapports s´intensifient. Les commerçants sont nombreux à se mettre en rade sur l´estuaire, les consuls anglais installés à l´île de Fernando Poo cherchent à contrôler les bateaux des commerçants, les premiers missionnaires s´installent. L´Europe est en pleine crise générale hégémonique. Le choix de l´Allemagne comme puissance protectrice, à la place de l´Angleterre dont le consul de Calabar avait des relations très étroites avec les peuples de la côte du Cameroun, s´explique plus par les querelles internes aux clans de la région. La domination des allemands a été vécue comme un parjure. L´appropriation des terres à laquelle tous les clans unis se sont opposés avec détermination jusqu´à la condamnation à mort du Président du Ngondo Rudolf Douala Manga. Plusieurs émissaires furent envoyés en Allemagne, après des suscriptions lancées par le Ngondo.

Le Ngondo

Le Ngondo est l’assemblée traditionnelle qui réuni tous les peuples côtiers, Douala, Bassa, Bakoko, Batanga, Yabassi,… regroupés sous le nom générique de Peuple Sawa (Sawa veut dire “côtier”). Cette assemblée est l’occasion de réjouissances chaque année au début de la saison sèche. Concours de lutte Sawa, de danses traditionnelles et même élection de Miss Ngondo sur des critères à la fois traditionnels et occidentaux(sic). La “Fête de l’eau” clôture le Ngondo. Elle se passe sur les berges du Wouri. Tous les chefs traditionnels sont présents pour écouter le message des sages et des ancêtres pour l’année à venir. Lors de cette cérémonie, outre une course de pirogues et un défilé des différents groupes de danse, associations culturelles,… il y a une partie plus sacrée; elle consiste en l’immersion d’une marmite sacrée dans le Wouri par un plongeur qui reste 9 minutes (!!) dans l’eau pour aller chez les ancêtres qui se trouvent au fond du Wouri. Lorsqu’il refait surface, la marmite n’est pas mouillée et elle contient le message des ancêtres que les initiés vont décoder avant de l’annoncer à la foule impatiente. On peut remarquer que cette fête a malheureusement pris un tour plus commercial avec notamment l’omniprésence des sponsors dont les T-shirts remplacent les tenues traditionnelles… Petit aperçu du Ngondo au travers de photos.

Le Makossa

Dans les années 20 et 30, une danse et un rythme, ambas-baie, originaire de la baie d’Ambas, au large de Douala, se répand dans tout le pays : un guitariste fait circuler sa musique dans les villages, accompagné par le public qui donne la rythmique à l’aide de bouteilles frappées au moyen de baguettes (ou fourchettes).

L’arrivée de la musique cubaine dans le bassin de Guinée (et dans toute l’Afrique) influence très fortement les musiciens du pays.

L’ambas-baie évolue et prend, vers 1935-1940, le nom d’ashiko ou assiko, tansis que des danses venues du Ghana (hilife), du Congo-Zaïre (rumba) et de tout le Cameroun se fondent dans le creuset musical que représente Douala.

Le Makossa qui naît en 1958 reprend divers genres (ambas-baie,rumba congolaise,hilife…). L’origine du nom est controversée : certains l’associent au mot espagnol “cosa”(chose) souvent utilisé dans la rumba cubaine, d’autres l’identifient au verbe douala “kosa”(éplucher). Pour ces derniers, la danse makossa symbolise par la gestuelle un véritable “épluchage du corps”.

A l’instrumentalisation de base (guitares, percussions à la place des bouteilles), s’ajoutent des voix reprenant des chansons populaires, toute l’orchestration moderne des cuivres.

Les artistes tels que Eboa Lotin, Misse Ngoh et surtout Manu Dibango ont popularisé le genre en dehors du Cameroun à la fin des années 1960.


Cuisine

Les plats traditionnels (les plus populaires) des Sawa sont le Ndolè pour les Duala et le Mbogo Tchobi pour les Bassa.

Sources

http://www.peuplesawa.com/fr/index.php

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sawa

Alicepegie

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