Elle est tombée dans le Bikutsi pour se faire une place parmi les étoiles de la musique camerounaise de demain, mais ses premiers amours sont des flirts avec le Jazz et le folklore façon Saly Nyolo.

Des nattes longues jusqu’au bas du dos, un corps d’ado à peine sorti de la puberté, couronné d’un regard doux et un tantinet malicieux, voilà LADY PONCE de prime à bord. De ses laborieuses nuits de cabarets, nous la portons haut aujourd’hui sur la place publique car nous croyons qu’elle mérite une attention certaine. Pourtant elle, par son humilité et sa simplicité choisit de faire madame tout le monde. Qui est donc ce jeune loup aux dents longues ? Qui est donc celle qui à longueur de journée nous berce et nous fait frémir avec sa voix suave héritée des dieux. La clé du mystère est à la porte des pages à venir

Avec un nom emprunté aux déesses des hautes sphères et aux partisans de l’innovation de l’art du rythme et du son si mûrement conçus, la camerounaise LADY PONCE de son patronyme NGONO Adèle Rufine est incontestablement l’une des grosses étoiles montante de la chanson camerounaise.

Auteur – compositeur – interprète, cette grande danseuse à la silhouette svelte a hérité de sa force de caractère et des rouages de la tradition « Béti » de sa maman, grande cantatrice et animatrice des réseaux d’association villageoise et par ailleurs homonyme de notre très chère diva (NGONO Rufine Adèle pour la maman).

Très tôt initiée à l’art du champ alors que n’étant qu’âgée de 10 ans, LADY PONCE réussit avec brio à son « baptême de feu » lequel consistait à chanter pour sa première fois à la place publique, en remplacement de sa mère empêchée, lors d’une visite de Monsieur le Sous-préfet de la localité. Sa force de caractère et sa précision ferons de sa prestation une véritable émulation qui se propagera comme une traînée de poudre dans les localités environnantes et fera d’elle le bouquet de roses de toutes les manifestations analogues. Peu de temps après elle rejoindra les ordres dans l’espoir de devenir une sœur religieuse. Et laquelle éducation va forger son être et développer son altruisme

En pleine crise d’adolescence alors qu’âgée de 16 ans seulement, la « petite ponceuse » va toucher du doigt l’amertume de la vie, se traduisant par le décès de sa mère. Moralement désaxée, la diva migre vers Yaoundé et s’installe à Essos dans le domaine familial de ses parents aux côtés de ses frères aînés, et est déterminée à faire carrière dans la chanson. Mais le caractère tenace de la tristesse lui emboîte le pas, puisque 6 ans plus tard son papa oublie à son tour de respirer.

Dévouée plus que jamais, elle s’inscrit presque dans une chorale à la Chapelle d’Essos l’année d’après. S’engage dans un groupe congolais et commence le cabaret au Camp Sonel. Un an plus tard, elle rejoint le cabaret le plus en vogue de la capitale (CASCADE) et est initiée à la théorie du Jazz par le groupe VIBRATION avec qui elle évolue pendant quelques temps tout en élargissant son répertoire sur les rythmes chauds (Bikutsi – Makossa – Ndombolo – Salsa…) et parallèlement les chansons d’écoute. Mais ses premiers amours restent le folklore et ses idoles : SALLY Nyolo – COCO Ateba – Anne Marie NZIE… pour ne citer que ceux là.

Alors que le cabaret bat son plein, LADY PONCE rejoint la célèbre troupe « AKOAK » véritable fondement musical et enregistreront un album de 10 titres dont la sortie sera retardée, voire même hypothéquée.

La vague est ascendante et en 2004 la diva toque aux portes des studios pour la réalisation de son album « le ventre » et s’entoure d’une équipe de jeune très dynamiques (Tonton EBOGO – Patou BASS – Aimé LEBEAU… et bien d’autres) qui lui donneront tout leur soutien moral et physique.

Dans les perspectives à venir, faites la connaissance de Monsieur Joseph ANGOULA ANGOULA, producteur camerounais mais en fin de carrière en congé au pays, qui accepte le produit et se lance circonstanciellement. C’est le début des turpitudes ; L’album ne sort pas la même année à cause de la recrudescence de la piraterie. Après un passage à vide l’opus sort finalement en 2006 intitulé « le ventre » garnie de 06 superbes titres d’une pureté inouïe. Du Bikutsi, au folklore en passant par les rythmes urbains, tous les mélomanes s’y retrouvent.

La diffusion du titre éponyme « le ventre » lequel résume également l’album tout entier permettra à LADY d’entrée de jeu, d’être la révélation féminine de l’année dans plusieurs médias fera couler beaucoup d’encre et de salive. Sur scène, sa voix chaude à la fois suave et langoureuse, son charisme ahurissant et sa grande présence enivre les spectateurs.

Chaque jour encore et plus que jamais la LADY « Tsunami » continue de nous poncer.

Alicepegie

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Alicepegie

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